Valérie Marty
"Mon premier contact avec la sculpture trace les stigmates de la souffrance, le rejet d'un corps meurtri, mon œuvre est en grande partie autobiographique. Des femmes au corps frêle mais aux jambes si lourdes... ma période de reconstruction. Depuis plus de dix ans, je modèle des corps féminins. Aujourd'hui, je recherche la légèreté, la gaité... je pousse le modelé à l'extrême, manipule les corps, les tords, les entraîne vers des états jusqu'à l'ultime limite. Je fais abstraction des détails inutiles et me concentre sur l'émotion. La technique a évolué, la terre a laissé place à la résine colorée, l'œuvre est travaillée pour permettre des lignes élancée, ma démarche se veut contemporaine et novatrice". - Valérie Marty
Valérie Marty passe son enfance en Garonne. C’est dans ce lieu que se développera son esprit créatif et son amour pour les formes, le dessin et l’espace.
Encore indécise sur le chemin à suivre, elle intègre une école d’architecture. Elle partage son temps entre la Garonne et le Tarn où elle forgera ses qui connaissances dans les métiers du bâtiment : dessin, conception d’ouvrages, pour finir entrepreneur à Montauban, à la tête d’un atelier de reprographie où elle prend plaisir à développer l’application des nouvelles technologies en matière d’édition numérique.
1999 est l’année de la fracture… Mise à terre par une maladie insidieuse, elle mettra cinq années pour se relever, au terme d’efforts indescriptibles mais avec un mental inébranlable. Durant ces années de souffrance, elle a trouvé le chemin qui la mènera à la plénitude. Passion des arts, de la créativité, l’expression artistique lui permet de s’accepter et d’exprimer le vécu, le ressenti… Elle intègre, en 2000, les ateliers de Christian André-Acquier où elle acquiert confiance et l’expérience.
Sa technique s’affine, le travail se fait plus précis, le crayon et l’ébauchoir transforment la matière. Ses sculptures ou ses dessins sont le reflet, les stigmates, d’atteintes irréversibles. Valérie Marty, artiste éclectique, a pu trouver sa voie, celle mène à la plénitude et pour rien au monde elle ne reviendrait en arrière.
Au grès de l’inspiration, de nouvelles collections voient le jour, de drôles d’oiseaux aux corps ovoïdes. Des tons gais, des couleurs franches ou acidulées. Le bestiaire est traité avec beaucoup d’humour, l’artiste fait abstraction des détails pour n’aller qu’à l’essentiel.
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