Monique de Roux
Monique de Roux grandit et étudie à Paris, elle se spécialise dans la gravure aux Beaux- Arts de Paris et ensuite à l’école San Fernando de Madrid où elle vit et travaille aujourd’hui.
Dès ses débuts à Paris en 1969, Monique de Roux s’interroge, captant dans ses toiles des rêves difficiles à déchiffrer. Comme Friedrich et William Blake, Monique de Roux s’exprime en langage symbolique. Dans ses peintures, le modèle peut se coiffer, dormir, fumer. Il s’agit toujours de la même figure anonyme, dont les traits de douceur féminine sont enfouis sous des profils délibérément exagérés : c’est, principalement, un volume.
Y a-t-il chez l’être humain, malgré les diverses cultures ou circonstances historiques, qui s’affirment et se reflètent dans une infinité de goûts variables, une recherche de l’archétype d’une beauté immuable et absolue ?
Si oui, l’œuvre de Monique de Roux est une approche du nombre d’or, car elle condense ce qu’il y a de précis dans l’esthétique. Ses créations sont économiques, ne gardant que l’essentiel de la réalité. Elle est, selon l’héritage de Pythagore, la «technique», celle «qui compose avec l’art» et sélectionne les éléments nécessaires à la recomposition du chaos au sein d’un nouvel ordre, un ordre qui est en accord au rythme du cosmos tel que la respiration humaine est conforme au souffle de la mer.
Les tableaux chantent, s’ils sont bien proportionnés. C’est un son à peine perceptible, mais persistant ; devant les toiles de Monique de Roux, j’invite le spectateur à l’écouter.
Thérèse D’Outreligne
Torrelodones, mars 1999
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