Alexandre Valette

Détenteur d’un master en Histoire de l’art, Alexandre Valette est un artiste aux pratiques multiples. Il explore le dessin depuis son plus jeune âge, s’intéressant d’abord à l’anatomie humaine puis aux principes de la composition occidentale pour enfin arriver à l’abstraction.

Étudiant les techniques picturales des grands maîtres de la Renaissance, Alexandre produit rapidement ses propres liants selon les méthodes traditionnelles. Il part alors à la découverte de ses contemporains visant l’exploration de la peinture dans toutes ses potentialités. La chimie et l’artisanat deviennent ses nouvelles passions.

Ce sont ses rencontres qui le forgent : un maître poète, un fabricant de couleurs, un musicien. L’apprentissage est partout. Il comprend qu’être peintre, c’est savoir voir. Et pour voir, il faut partir. Passionné par les origines des civilisations ainsi que les premiers artefacts de l’homme, c’est un inlassable voyageur. En parcourant le monde, tout en lisant Shitao et les préceptes de la peinture chinoise, sa pratique artistique se précise et il élimine petit à petit le superflu.

Avec sa nouvelle série «Méditation», le peintre propose de se mettre complètement en retrait : Il donne à voir sans rien raconter, sans rien imposer. Il propose un espace de méditation plus qu’un objet iconique ou fétiche, offrant les conditions au spectateur d’une expérience physique. Il lui demande de s’arrêter, de prendre le temps.

Ses peintures sont une bouffée d’oxygène dans la frénésie d’information de notre quotidien. On peut les concevoir comme un vide d’espace-temps. C’est une pensée politique. Elles sont justement déstabilisantes au premier coup d’œil car rien n’est prémâché. Dans notre société saturée de couleur, de narration, où tout est fait pour attirer l’attention, ses peintures nous invitent au repli sur soi.

La magie opère par l’application répétée de couches fines d’huile. Un simple carré de lumière devient vibration et révèle une puissance évocatrice infinie.

Le tableau devient enfin cette « fenêtre ouverte sur le monde » dont parlait Vasari, source de réflexion infinie pour l’artiste. C’est la « première fois qu’il arrive à donner forme à cette pensée source ».

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